Interview d’Orphée du festival “L’image_Satellite”

Orphée Grisvard est directeur artistique du festival de photographie contemporaine “L’image_Satellite » qui a lieu tous les ans en septembre-octobre dans plusieurs lieux à Nice et cela depuis plus de vingt ans. Issu du SeptOff, cet événement propose pour cette année 2021, l’exposition “A bas bruit – en marge des mondes connus”, présentée dans les 1000 m2 de la grande Halle du 109 du 24 septembre au 16 octobre. 

Amener les gens à voir des mondes qui sont à côté, en marge, peu vu, peu connu, peu su.

“Cette exposition interroge la possibilité pour la photographie de documenter les replis de notre époque, pour dessiner une archéologie des mondes contemporains, entre réel et fiction, image et récit, éthique et esthétique”.

Hugo Gueniffey, lui-même passionné par la photographie, a pu réaliser cette interview très instructive sur le monde de la photographie contemporaine, son évolution et sur le festival qui existe depuis 1999 à Nice.

Interview d’Orphée Grisvard du festival “L’image_Satellite”

Après avoir expliqué son parcours et l’origine de cette passion pour la photographie, Orphée nous parle de ses débuts en tant que bénévole au festival “Sept off”, devenu aujourd’hui le festival “L’image_Satellite”.

Il nous explique le choix du nom « à bas bruit » de l’exposition collective présentée dans la grande Halle du 109. Puis, Hugo lui demande comment est réalisée la sélection des artistes, pourquoi l’argentique plus que le numérique, comment sont choisis les lieux d’exposition, l’historique du festival, le financement d’un tél événement. Enfin, les conseils que l’on peut donner à un jeune photographe qui se lance dans cette voie.

“A bas bruit”, c’était l’idée de permettre de voir des choses que l’on entend pas, qui sont en dessous du radar mais qui pourtant sont bien là et sont des choses qui traversent en profondeur les sociétés.

Les artistes qui exposent là, ont plus ou moins de background, de reconnaissance dans le monde de la photographie, mais pour la plupart, ils sont assez émergents. Dans l’exposition au 109, il y a principalement de l’argentique (il y a aussi du numérique), mais la photographie argentique a une large place. Aujourd’hui, dans le monde de la photographie, si on s’éloigne un peu de la photographie de reportage, de la photographie de presse, de certains champs de la photographie comme la photographie artisanale, de mariage ou autre, quand on rentre dans l’univers photographique qui prend place dans les galeries, dans les musées, dans l’art contemporain, on peut constater que l’argentique à une large place. L’argentique permet des formats assez variés encore aujourd’hui. Par exemple dans l’exposition, il y a des photographes qui ont travaillés à la chambre, d’autres aux moyens formats argentiques. En général, ce sont des photographes qui ont produit des cyanotypes*, des techniques anciennes, et en général, ce sont des productions qui sont scannées, qui sont numérisées, et qui sont ensuite retraitées en post productions numériques.

*Le cyanotype est un procédé photographique monochrome négatif ancien, par le biais duquel on obtient un tirage photographique bleu de Prusse.

Reportage d’Hugo (interview, photos, retranscription) & Tania (article).