Exposition et film “Retracer la riana”

Vendredi 18 mars 2022, les trois parcours urbains de « Retracer la riana » ont été inaugurés devant l’esplanade du collège Maurice Jaubert à l’Ariane ; Puis à 18 heures au Théâtre Lino Ventura  avec l’exposition et le film documentaire de l’ensemble du projet.

En partenariat avec la métropole Nice Côte d’Azur dans le cadre du renouvellement urbain du quartier, Charlotte Nemoz urbaniste paysagiste et le collectif Zootrope avec Magali Revest et Frédéric Pasquini, ont imaginé  trois ballades ludiques et instructives, permettant de redécouvrir l’Ariane et son riche patrimoine agricole. Le point de départ de ces promenades se trouve cours Albert Camus, où des pancartes explicatives y sont présentées de manière permanente.

Pour fêter ça, les élèves des écoles qui ont participé au projet, ont réalisé une chorégraphie et ont lu des poèmes dès 14 heures. En fin de journée, le film documentaire “Retracer la riana” a été projeté au Théâtre Lino Ventura avec l’inauguration de l’exposition.

Désormais, les habitants et les curieux peuvent découvrir l’Ariane et son histoire en se promenant. 

Nous avons interrogé plusieurs protagonistes pour en savoir plus.

Interview de Sabine Gras de la métropole Nice Côte d’Azur

Sabine Gras, chef de service renouvellement urbain à la métropole de Nice, a accompagné le projet « Retracer la riana » dans sa réalisation. Cela permet de valoriser l’histoire de l’Ariane et de la faire connaître.

L’idée est aussi d’en faire un parcours santé.

A travers la création de ces 3 parcours (le papetier, le citoyen et l’enfant des collines), les curieux découvriront les histoires et les richesses de l’Ariane. Le film documentaire permet de voir aussi la réalisation de tout le projet (l’implication des enfants, des habitants pour semer des graines et planter des arbres, la peinture des fresques indiquant les parcours…). La métropole va continuer à communiquer pour que les habitants soient au courant de ces parcours afin qu’ils puissent revisiter leur quartier d’une manière différente. Sabine Gras nous parle aussi du fonctionnement pour répondre aux attentes du quartier avec la gestion urbaine de proximité, et aussi avec le conseil citoyen qui va être redynamisé.

Échanges de Camille et Fabrice qui ont aidé au projet

Camille a aidé Charlotte à la réalisation de ce projet citoyen sur le patrimoine du quartier. “J’ai aidé à la réalisation des panneaux d’exposition, pour la peinture des personnages et la plantation des arbres”.

Fabrice lui est habitant de l’Ariane depuis 20 ans et il participe au projet depuis le début. Il a peint les bonhommes. “Avoir l’histoire de l’Ariane depuis 1800, c’est intéressant”, s’exclame-t-il.

Il faut que les gens s’en saisissent.

Les enfants et les parents ont aussi participé et c’est eux qui vont faire vivre le projet. Le territoire était riche et le passé (avant 1960) montre qu’il y avait du blé, des vignes, une usine de pâtes, c’était un vrai cœur vivrier.

Interview de Cristòu Daurore d’API Provence

Cristòu travaille depuis 15 ans à l’Ariane à l’association API Provence qui accueille des personnes en demande d’asile.  Les enfants qui l’accompagne, ont planté des arbres et des graines et ont dessiné les personnages des parcours.

On va pouvoir utiliser ces parcours pour faire découvrir l’histoire du quartier quand on accueille les demandeurs d’asile venus d’ailleurs.

Cristou nous parle de l’histoire de la riana et de son territoire humide et propice aux cultures. Il trouve que le quartier a beaucoup changé et qu’il y a beaucoup d’améliorations, beaucoup de changements positifs. Pour lui, l’ambition de ce projet est de le faire vivre à travers l’entretien de tous les arbres et graines plantés, des peintures du parcours. Les habitants peuvent faire visiter le quartier à des gens qui viennent d’ailleurs. Il ajoute : “Je trouve que ce quartier a mauvaise réputation mais c’est parce que les gens ne le connaissent pas”.

Interview de Mr Mbengue, professeur d’anglais au collège

Certains de ses élèves ont créé des logos et des slogans pour le projet. Au départ, ils ne comprenaient pas bien l’intérêt du projet puis après avoir vécu plusieurs moments d’échanges avec Magali Revest, certains ont mieux saisi son intérêt et ont pu se l’approprier.

Cela permet aux élèves de s’ouvrir sur leur quartier, certains ne savaient même pas ce que voulait dire le paillon.

Il faut continuer à impliquer les populations, il faudrait que ce projet soit plus connu car il est vaste et nous parle aussi des enjeux de notre monde.

Corinne une habitante de l’Ariane depuis 51 ans

Corinne a vu évoluer le quartier depuis 51 ans. Elle trouve que ce projet fait bouger le quartier et elle espère que cela restera, qu’il soit respecté et que cela attire du monde. Elle a été au courant du projet par le Village.

Elle nous raconte comment cela se passait quand elle était petite.

Avant c’était la campagne, il y avait un grand cours d’eau.

 

Lors de l’exposition du projet, présentée au théâtre, Sopio, Sara et Eptihel, 3 jeunes filles rencontrées dans le quartier l’après-midi, se sont prêtées au jeu de “reporter”.

 

Durant le temps de la visite de l’exposition, elles ont interviewé les visiteurs pour savoir ce qu’ils pensent de ce projet.

 

Avis recueillis sur l’exposition au TLV

Christiane et Chantal sont ravies de ce projet. Christiane se demande ce qui va se passer quand le tram va être implanté. Elle espère que tout ce qui a été planté sera préservé. Frédéric trouve que c’est un très gros travail de fait.

Marc et Carole de Zolpan sont venus en tant que partenaires car ils ont donné toute la peinture pour la réalisation de la fresque et des personnages, ils ont même aidé à peindre. Brigitte exprime justement : “cela permet aux gens de voir les choses différemment et de découvrir aussi leur quartier. Je pense qu’il faut surtout que les gens arrivent à s’approprier le lieu et qu’ils s’ouvrent sur l’art et la nature”.

Une autre habitante dit qu’il est important que les enfants soient sensibilisés à la nature et l’environnement et ce projet le permet. José a 9 ans et il a participé aussi au dessin du Paillon. Avec ce projet, il a découvert le quartier. Sa mère aussi nous parle de la fabrication de papier qui existait avant.

Je suis fier de moi (…) j’ai dessiné le paillon (…) au début il y avait une grande rivière…

Célia trouve que c’est innovant. Quant à Fatima Khaldi, l’élue du territoire, elle trouve que c’est fantastique.

Avis recueillis sur le film documentaire

Après la séance de projection dans le théâtre, nos trois reporters ont demandé cette fois les avis sur le film, qui retrace tout le projet depuis un an, avec la participation des enfants, des enseignants, des habitants….

Reportage de Tania avec Sopio, Sara et Eptihel.