The Beit Project au C.U.M. à Nice

The Beit Project* est une école mobile qui se déplace dans les villes d’Europe, permettant d’associer des jeunes d’horizons divers pour occuper l’espace public et le transformer en un espace d’échanges éphémère. L’expérience a été menée à Nice et la restitution des petits films réalisés par les élèves participants, ont été projetés au Centre Universitaire Méditerranéen sur la promenade des anglais lundi 25 avril 2022. Un débat entre les participants a eu lieu sur le plateau puis un pot d’échanges a clôturé la soirée.

Cinq établissements niçois se sont rencontrés dans le projet : l’école du Château, l’école Montessori, le collège Avicenne, le lycée Cyrano et le lycée des Palmiers.

David Stoleru à l’origine de ce projet en tant qu’architecte

David Stoleru est architecte et c’est suite à ses réflexions sur le potentiel de l’espace urbain que le projet est né. L’idée a été de rendre des espaces chargés d’histoires accessibles à tous et d’en faire un espace de rencontres éphémère.

Je pense que les lieux ne sont pas neutres.

On essaie de donner aux élèves une capacité de lecture de leur environnement pour que cette lecture les fasse réfléchir. Le prochain Beit Project a déjà commencé à Bruxelles dans les Halles Saint-Gery, autour des thématiques du vivre ensemble.

En juin, les équipes locales sont réunies à Marseille pour échanger leurs expériences.

Avis des élèves du collège Avicenne sur le projet

Nous avons rencontré les élèves du collège Avicenne qui ont été au début du projet rencontrés d’autres jeunes, et faire avec eux des interviews dans la rue.

Inès, Isra, Yasmine, Camélia, Ayamouna et Adem.

On a appris à se connaître, à apprendre à écouter les gens.

Quant à Adem, il a réalisé des interviews sur le sujet du racisme. Il s’est rendu compte que les personnes de couleur sont davantage harcelées.

 

Luigi Paragliola du Centre Europe Direct Nice Côte d’Azur

Luigi Paragliola a aidé à la réalisation du Beit Project à Nice (Beit signifie maison en arabe), en tant que responsable du Centre Europe.

L’Europe est au cœur de nos vies.

Selon Luigi, c’est un projet en lien avec l’Union Européenne qui cherche à poursuivre le chemin de l’intérêt général. Il nous explique aussi comment les jeunes peuvent s’impliquer au niveau européen.

Jean-Louis Panicacci, président du Musée de la Résistance Azuréenne

Mr Panicacci a été contacté à la fin du projet pour venir échanger avec les élèves. Il trouve que c’est important de mélanger les jeunes de milieux sociaux différents, de cultures et de religions différentes,  et c’est tout l’intérêt du projet.

Quand on n’a pas peur de l’autre, on fait reculer les haines.

C’est le brassage qui est intéressant. Ce qui l’inquiète davantage : “c’est le désintérêt apparent d’un grand nombre de jeunes de la vie politique et puis d’un autre côté, une extrême radicalité d’une autre partie de cette jeunesse qui estime qu’elle a été en quelque sorte éliminée des élections, alors que personne n’a éliminé personne (…)“.

Avis des participants à l’événement

Christophe nous parle de l’altérité de ce projet :

Ce serait bien qu’il y ait plus d’initiatives de ce genre.

Un des facilitateurs ajoute : “C’est riche parce que cela permet d’enseigner en dehors des murs de l’école, (…), de sortir de sa zone de confort”.

*L’idée du projet “The Beit Project” est d’associer le patrimoine historique présent dans l’espace urbain à la lutte contre le racisme, l’exclusion sociale et les discriminations. Pour cela, le projet convertit l’espace public et son patrimoine en plateformes éducationnelles pour créer dialogue et débat autour des histoires des lieux puis de leurs interprétations au présent ; une manière d’aborder des sujets sociétaux contemporains, de discuter, de questionner et de se questionner, de découvrir les différents points de vue, de s’ouvrir à l’autre et de s’ouvrir l’esprit.

Reportage T.C.