Sirine, gérante d’une boutique de vêtements upcyclés*

*transformer des vieux vêtements en de nouveaux, en les customisant. 

Sirine a 22 ans et a toujours voulu être auto-entrepreneuse. Elle a arrêté l’école à 17 ans et a monté sa première entreprise de location de robes customisées. Elle a dû adapter son projet aux client·es, qui ne voulaient pas louer, mais acheter ses créations ; Et alors, est née : Maison Beca.

Interview de Sirine

Il y a tout un symbole derrière le nom de sa boutique : « Maison » représente sa famille qui la soutient dans ce projet et « Beca » est le nom de sa grand-mère à qui elle rend hommage et qui fait aussi référence à une génération qui détestait le gâchis. 

Son objectif est de sensibiliser à l’upcycling et notamment à l’impact des vêtements sur la planète. Sensibilisée elle-même à l’âge de 20 ans, elle a toujours fait les fripes avec sa mère et sa sœur pour plusieurs raisons : écologiques, mais aussi par manque de moyens. 

Son entreprise, c’est un moyen de gagner sa vie, mais également de transmettre. Autodidacte, et n’ayant pas fait d’école de mode, Sirine a appris des autres, que ce soit de sa mère ou de ses client·es et ce savoir, elle veut le transmettre à son tour. 

Rêvant d’être sa propre cheffe, elle aime cette liberté de pouvoir faire ce qu’elle veut, quand elle veut. Malgré des débuts difficiles à cause de son manque de maîtrise de la couture, elle a su faire face et apprendre de ses erreurs. Pour elle, chaque échec a fait avancer son entreprise. 

Les possibilités sont infinies quand on reste motivé·es ».

Son travail a été reconnu lorsqu’elle a gagné son premier concours et elle en est très fière.

Pour elle, les femmes se sous-estiment trop. Certes ce n’est pas facile, il faut s’en donner les moyens, mais d’après elle il n’y a pas de raisons que ça ne marche pas, alors osez !

Article réalisé dans le cadre du projet « Success Stories – L’entrepreneuriat des femmes dans les quartiers », initié par Alter Egaux

Léa Robert, chargée de mission chez Alter Egaux.