La visite des abattoirs

11nicolas_06Mercredi 11 janvier, nous avons eu la chance de faire une visite guidée et commentée des locaux avec Alexandre, gardien des lieux depuis 1991. Nous avons suivi le parcours des animaux depuis leur arrivée dans la cour jusqu’à leur sortie : abattus et conditionnés, prêts à la vente. Nous avons ainsi pu imaginer l’organisation pointue qui devait régir toute la structure depuis les parcs d’arrivage jusqu’aux salles de vente.

Tout au long de la visite dans ce lieu mythique, nous avons pu recueillir d’innombrables informations plus passionnantes les unes que les autres que nous vous invitons à découvrir dans cette vidéo, puis en écoutant son interview réalisée après la visite (VOIR SON PORTRAIT). Nous avons été impressionnés par l’immensité  des locaux (22000 m2), également par les appareils d’abattage restés intacts. Parcourus de frissons,  nous avons découvert les différentes salles : abattage, découpe, grill des poils d’animaux, tannerie, salles frigorifiques…

 

Regardez le montage vidéo (13’54) réalisé par Johanna avec Alexandre et les web reporters : Amaury, Nicolas, Anna, Louise, Inaya, Cerise, Esteban, Wallid, Gelsomina, Johanna et Tania.

“De l’arrivée des bêtes vivantes à leur tri, leur abattage jusqu’à la distribution”

Les abattoirs de Nice ont été construits en 1863 sur la route de Turin à l’Est de la ville et ce n’est pas un hasard. En effet, cet endroit stratégique permettait d’être près du Paillon afin que les bêtes puissent s’abreuver, à proximité de la gare saint Roch afin qu’elles soient acheminées par voie ferrée ; enfin juste à côté du seul passage traversant le Paillon et de ce fait nommée “passerelle des abattoirs”.

 

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Réhabilités en 1958, les abattoirs de Nice ont toujours été propriétaire de la ville et sont devenus le plus moderne d’Europe dans les années 60. Entreprise colossale et très prospère,  de 10 000 à 30000 tonnes de viandes (porcs, moutons, bovins, chevaux, veaux, poulets) par an provenaient de cet endroit. Malheureusement en 1988, l’abattage a commencé à se faire de plus en plus sur les lieux d’élevage en France et en Europe, réduisant ainsi le nombre de bêtes et donc l’activité. Puis, les normes européennes ont également poussé à la fermeture du site à la fin de l’année 1999.

 

Une multitude de métiers faisaient vivre cette entreprise : les chevillards qui commandaient les bêtes, les tâcherons qui les coupaient, les abatteurs qui les tuaient, les vétérinaires, les mécanos, les électriciens, les frigoristes, les inspecteurs peseurs qui pesaient la viande à vendre aux grossistes, les buandières qui s’occupaient du linge, etc. Beaucoup de ces métiers ont, bien sûr aujourd’hui disparu. Nous pouvons évaluer l’impact important que ces abattoirs ont pu avoir sur la vie économique du pays niçois. Il nous reste en témoignage ces vestiges du passé et aujourd’hui le site tente un nouveau départ : celui de devenir un lieu de création artistique et culturel ouvert aux habitants avec l’installation de plusieurs associations, compagnies et artistes.
Gelsomina.
Diaporama réalisé à partir des photos des web reporters :