Culture Nice Paillon Festival “Clown Power” avec Thomas Garcia octobre 8, 2021juillet 1, 2022 webreporter Clown power, Gorgomar, le 109 Nous avons rencontré Thomas Garcia, co-directeur de la compagnie niçoise Gorgomar, installée depuis peu avec son chapiteau “Le Poulpe” au 109, en tant que nouveau membre résident. Il nous parle dans cet entretien de la compagnie, de leur implantation dans ce pôle cultures et de leur festival “Clown power”, organisé pour marquer cette date, du 5 au 14 octobre 2021. Pour se présenter aux autres résidents et au public, la compagnie arrive en proposant un ensemble de spectacles et d’ateliers autour de l’art clownesque du burlesque et du cirque. A l’habitude, elle aime s’implanter dans une ville plusieurs jours afin de présenter leurs spectacles mais aussi pour travailler en profondeur avec les écoles, en proposant des ateliers de médiation, voire accueillir des artistes en résidence dans leur chapiteau. Thomas nous fait le tour du Poulpe, assez haut, sans aucun poteau à l’intérieur. Un chapiteau de 70 places, acheté il y a 4 ans et qui se distingue d’autres chapiteaux traditionnels. Interview de Thomas Garcia, co-directeur de la compagnie Gorgomar Thomas souligne cette différence qui est de proposer l’accueil d’artistes dans les conditions du chapiteau, à l’inverse d’une salle proposée au 109. Le clown et le burlesque musical, c’est vraiment le cœur de notre travail de création. Souhaitant proposer un événement autour du clown, la compagnie arrive avec le festival Clown Power. Le nom vient d’un brainstorming d’équipe. Cela renvoie à l’idée du pouvoir pris par le clown, pouvoir d’éveiller les gens sur la société, le pouvoir de faire rire. Qu’est-ce qu’un clown aujourd’hui ? Une très bonne question qui laisse Thomas dans la réflexion et qui pour lui, est difficile. D’après lui, le clown reste toujours un personnage qui a beaucoup évolué mais dont le but premier est toujours celui de faire rire. Ne travaillant plus au cirque, ne portant plus de grosses chaussures, n’ayant pas toujours son nez ou du maquillage ou une tenue ridicule, il est devenu aujourd’hui un clown moderne. Celui-ci a commencé à avoir du texte, un rôle dans les spectacles de théâtre, il a quitté les cirques pour entrer dans les salles. Pour l’artiste, un clown, c’est quelqu’un qui essaie “d’ouvrir des portes”, quelqu’un de “très libre”. Un clown, c’est aussi “l’art de se mettre dans la difficulté”. Le clown existe parce qu’il y a un public. Le clown a vraiment conscience qu’il y a des gens en face de lui et donc il fait tout pour rester. Faire rire, c’est un moyen d’exister pour le clown. Thomas, qui est aussi Monsieur Mouche et un des clowns du GOP, poursuit en expliquant qu’une des particularités de ses outils de travail en vue de faire rire est : son propre physique, sa façon de parler, ses faiblesses, etc. Il aborde également la différence entre le clown, qui serait “plus dans le vrai, dans les failles et ses difficultés à affronter le monde” et l’humoriste, qui serait dans la “déformation et le décalage des sujets qu’il traite”. L’artiste énumère ses sources d’inspiration, conscientes et inconscientes, comme par exemple des techniciens de salles municipales rencontrés “en vrai” mais aussi des gens célèbres comme Charlie Chaplin, MisterBean, etc. Une autre inspiration est celle bien sûr des choses simples de la vie réelle. La vie, c’est une grande source d’inspiration ! Il explique ensuite le choix des noms “Gorgomar” et “Le Poulpe”. Gorgomar est le nom propre d’un des personnages issus du livre d’André Martel*, qui raconte l’épopée d’un poulpe gigantesque et tyran qui vit dans la mer. C’est ce qui explique le lien entre le nom de la compagnie et le nom de son chapiteau. “Le Poulpe” a été choisi comme nom afin de représenter derrière l’image d’un poulpe avec plein de tentacules, l’idée symbolique de travailler sur plein de projets différents (dans le clown, la musique, le théâtre, la marionnette, la production de petites vidéos…). “Le Poulpe” illustre cette capacité de travailler sur plein de choses complétement différentes. Pour voir des super clowns, la compagnie invite le public à aller au 109, notamment au festival du Clown Power, du 5 au 14 octobre 2021 ! Il vous propose une série de spectacles à regarder, tels que Jackie Star, Rosie Volt (une clown qui cherche l’amour), Raoul Lambert, Les Moldaves. Vite, hâtez-vous ! Voici le programme détaillé ICI *André Martel est un écrivain et poète français du Var, qui a contribué à la “pataphysique”, une nouvelle langue surréaliste, une science de solutions imaginaires. Photos d’Hugo Gueniffey : IMG20211006162438 IMG20211006162357 IMG_6421 IMG_6407 food-truck DSC_0123 DSC_0116 DSC_0110 DSC_0108 DSC_0096 DSC_0085 DSC_0084 DSC_0082 DSC_0080 DSC_0064 DSC_0062 DSC_0059 DSC_0050 DSC_0046 DSC_0042 DSC_0031 DSC_0012 20211006_162055 20211006_162012 20211006_161947 20211006_161924 20211006_161247 20211006_161115 20211006_160640 Reportage de Diana (article) à partir de l’interview réalisée par Ela, Alicia, Yasmine, Malia, Mohamed et Tania avec Hugo (photos).
Reportage de Diana (article) à partir de l’interview réalisée par Ela, Alicia, Yasmine, Malia, Mohamed et Tania avec Hugo (photos).