Angèle, créatrice de VégétalePaille&co

Angèle a 38 ans et a travaillé dans la restauration pendant 15 ans, avant d’arrêter pour donner une dimension plus propre à son existence et à sa vie. Elle a imaginé une paille qui pourrait remplacer les pailles en plastique et a trouvé une paille 100% végétale, naturelle et antibactérienne qui se développe en semi-émergé dans les eaux du Mékong, en Asie du Sud-Est. Elle est produite dans le respect des travailleurs qui la cultivent. 

L’élément déclencheur qui l’a poussée à stopper la restauration, c’est le rythme de vie que cela engendre. Elle a toujours fait passer le travail avant sa vie privée et aujourd’hui, célibataire et sans enfants, la société est son bébé. 

Interview d’Angèle

À l’origine, Angèle était en fac de droit et c’est pour des raisons financières qu’elle a commencé la restauration. À son contact, elle a beaucoup appris, mais elle savait que ce ne serait pas son métier. Ouvrir sa boîte lui est venu en tête à l’âge de 30 ans, mais c’est à 35 ans qu’elle s’est décidée à franchir le pas. 

Avant ce projet, elle a créé un site de partage appelé « Refuge, esprit, cœur » qui lui a permis d’avoir confiance pour démarrer son entreprise : VégétalePaille&co

Elle a rencontré de nombreuses difficultés. Beaucoup de gens ne l’ont pas épaulée car pour eux, ce projet était infaisable. Pour autant, elle n’a pas baissé les bras et s’est dirigée vers des structures telles que Initiative Côte d’Azur et a obtenu de l’aide. 

Le plus difficile pour elle, c’est à l’heure actuelle avec la pandémie. Sa société a ouvert en mars 2020 et elle n’a pas de chiffres d’affaires depuis, son produit s’adressant principalement aux restaurateurs et hôteliers. Elle tente de développer son activité en allant vers d’autres secteurs, notamment celui des particuliers, afin de contrer ces difficultés. 

En tant que femme, on est moins prise au sérieux quand on est en contact avec de grandes entreprises ; où il n’y a pas de femmes ».

Elle a certes connu plus de non-soutien que de soutien, mais le soutien qu’elle a obtenu lui a permis de rester très positive. 

Sa grande fierté, c’est lorsque sa société a été établie dans le Kbis et qu’un article a paru dans Nice Matin pour parler de son projet. 

Elle encourage toute personne à suivre son cœur, qu’importe les difficultés et la situation. 

Article réalisé dans le cadre du projet « Success Stories – L’entrepreneuriat des femmes dans les quartiers », initié par Alter Egaux. 

Léa Robert, chargée de mission chez Alter Egaux.