Rencontres nationales à Orléans

Du 1er au 4 juin 2023, la fédération de l’Audiovisuel Participatif a organisé les rencontres annuelles des médias participatifs de la France entière, qui invitent les citoyens à participer à la production de l’information. Ces quatre jours se sont déroulés à Orléans, au 108 (ancienne chocolaterie) où se trouve ZoTéli (Zone de Télévision Libre) qui a assuré l’accueil avec toute son équipe.

Ces rencontres sont l’occasion pour ces médias “pas pareils” de faire des échanges de pratiques et d’informations (atelier podcasts, fanzines, taïchi du cadreur, vidjing, découverte des outils Libre de droit, plateaux tv et radio, participation des publics, projections …). Il s’agit aussi d’échanger sur l’Education aux Médias et à l’Information (EMI), en présence d’institutions. C’est avant tout un moyen de faire reconnaître ces médias en tant que professionnels de l’information et de la liberté d’expression. La fédération propose d’ailleurs depuis l’année dernière, une formation EMI certifiée Qualiopi, ce qui est une grande avancée pour ces acteurs, issus pour beaucoup du domaine de l’éducation populaire.

Le web média participatif niçois Ligne16 a participé durant les quatre jours, et a proposé un micro trottoir dans les rues d’Orléans en posant deux questions : “à quoi servent selon vous, les médias ?” et “que pensez-vous des médias alternatifs?“. Cette question sur les médias a également été posée lors d’une activité “Porteur de paroles“.

Nous pouvons constater que beaucoup ressentent de la méfiance dans les médias. On peut entendre :”Les médias servent à s’informer, et au final cela a un peu dévié sur la désinformation aujourd’hui“, ou encore :

Les médias servent à informer mais pas à formater.

Concernant les médias participatifs, certains expriment : “je les connais peu“, “je pense que c’est bien cela ouvre le champ à d’autres formes de rhétorique“, “cela permet de rester informer localement et on se sent plus concerné“. “cela permet d’intégrer les jeunes dans la participation démocratique”. “c’est indispensable, il faut qu’il y ait un média en parallèle qui puisse informer différemment“.

Nous pouvons voir que si ces médias citoyens suscitent un intérêt, ils restent encore peu connus du grand public.

Tania (interviews, article) et Franck (photos).