Le numérique détruit-il nos emplois ?

Comme pour les autres controverses virtuelles du Hublot, les web reporters de Ligne16, Nassime et Mohamed, ont été recueillir les avis de citoyens et de citoyennes rencontrés au 109 ; et pour cette fois-ci, ils ont posé cette question : le numérique détruit-il nos emplois ?

 

Ils ont réalisé ce montage avec Agate, Bérénice, Lola, Fanny, Riccardo, Eva, Anne et Sonia :

Agate et Bérénice, étudiantes à l’Université de Nice, sont plutôt en faveur de cette révolution. Les deux pensent que cela aide à mettre en lien les personnes et cela élargit les horizons, crée de nouvelles plateformes et offre davantage de possibilités.

Lola, elle, est médiatrice numérique donc n’aurait pas d’emploi sans le numérique. Il est normal que le monde change et s’adapte selon elle, le travail pourrait devenir moins important dans la vie ; il faudrait une autre façon de penser. Fanny a 20 ans et pense que c’est un très bon outil. Néanmoins, il y aura toujours des emplois qui resteront manuels et cela serait une erreur de les supprimer.

Riccardo, lui, s’occupe en ce moment de la refonte du site de l’Entre-Pont, après avoir réalisé une formation “développeur web” au Hublot. Comme tout changement, il pense qu’il y a de nouvelles opportunités ; il ne faut pas aller contre une modernité, il faut l’exploiter au mieux.

C’est magnifique les possibilités qu’offrent le numérique”.

Eva, en service civique à l’Entre-Pont, est aussi convaincue de l’apport du numérique dans la création de nouveaux emplois. Quant à Anne et Sonia, rédactrices du fanzine « Flippé.e. », elles pensent qu’il y a un peu des deux. Il y a des nouveaux emplois, et certains sont détruits car remplacés par des robots.

Il faut en faire un usage raisonné du numérique”.

Interview d’Ezequiel Garcia-Romeu du Théâtre de la Massue, gestionnaire de l’Entre-Pont au 109 :

Ezequiel, metteur en scène, scénographe et marionnettiste est le seul parmi toutes les personnes que nous avons interviewé à nous parler de la précarité des métiers engendrés par le numérique. Il nous accueillis dans son laboratoire de recherche au 109.

En France, la protection des travailleurs est beaucoup moindre qu’aux Etats-Unis”.

Si en effet, certains qui ont développé des compétences grâce au numérique, deviennent développeurs ou autres emplois créés qui sont en revanche bien rémunérés et permettent une ascension sociale, les autres qui sont en bas de l’échelle, comme les livreurs par exemple, deviennent des “esclaves du numérique”, sans statut social, sans salaire, sans cotisation à la retraite ou à la maladie. Ceux-là n’ont pas forcément de connaissances particulières, ils exercent une tâche en tant qu’auto entrepreneur, au détriment de leur protection et aux bénéfices des entreprises qui les emploient. Il nous parle d’ubérisation qu’il définit comme « un phénomène récent dans le domaine de l’économie consistant en l’utilisation de services permettant aux professionnels et aux clients de se mettre en contact direct, de manière quasi instantanée, grâce à l’utilisation des nouvelles technologies ».

Si vous souhaitez assister à l’émission-débat sur cette controverse (un extrait de notre reportage sera diffusé), il est encore temps. Ce sera le vendredi 30 avril à 19H en ligne à l’adresse web : http://virtuel.lehublot.net

Reportage de Nassime, Mohamed & Tania.