Fatou, gérante d’un magasin de beauté africaine

Petite, quand elle était en Afrique, Fatou n’avait pas de poupée. Alors elle s’entraînait à réaliser des tresses africaines sur des épis de maïs. Elle faisait des tresses à domicile, jusqu’à son arrivée en Europe. À présent, elle gère sa boutique de beauté, cosmétiques et de coiffure pour cheveux africains : Ana Cosmétiques (6 rue Maurice Maccario à Nice).

Interview de Fatou

Travaillant au début dans un salon de coiffure en ville, elle a dû arrêter son activité suite à un cancer du sein. Une carte de « validité » lui a été remise. Pendant deux ans, rester chez elle ne lui convenait pas et c’est comme ça qu’elle a eu l’idée de créer son entreprise et de réaliser son rêve de petite fille. L’association lui a alors versé des fonds pour qu’elle puisse ouvrir sa boutique et travailler.

Depuis qu’elle a ouvert sa boutique à Pasteur, Fatou se sent bien, elle ne regrette pas sa décision et elle a été beaucoup aidée par son mari. Elle rencontre des difficultés avec la pandémie, car elle ne réalise plus de bénéfices. Pour autant, elle n’a pas envie d’abandonner.

Je vis pour avoir mon magasin ».

Malgré la maladie, c’est le salon qui la fait tenir, qui lui donne de la force pour vivre. C’est grâce à l’entreprise qu’elle se sent bien.

Fière d’elle et aimant ce qu’elle fait, Fatou encourage toutes les femmes à être indépendantes et à travailler, car pour elle, il n’y a rien de mieux.

Article réalisé dans le cadre du projet « Success Stories – L’entrepreneuriat des femmes dans les quartiers », initié par Alter Egaux.

Léa Robert, chargée de mission chez Alter Egaux.