Ezéquiel Garcia-Romeu témoigne sur la migration

Dans notre travail sur les migrations, nous avons cette fois-ci interrogé Ezéquiel Garcia-Romeu, directeur artistique du Théâtre de la Massue pour le développement de la marionnette contemporaine et aussi professeur à l’Université, qui accompagne des étudiants étrangers. Il a aussi beaucoup voyagé avec ses créations.

La vie n’est que mouvement. C’est stupide de penser que les choses peuvent rester derrière les frontières sans bouger.

Voici son témoignage :

Ezéquiel, originaire d’Argentine, vit en France depuis plus de 50 ans. Pour lui, le mot “migration” évoque la richesse, la diversité dans les propositions. Pour autant, selon lui, il est aujourd’hui mal interprété et caricaturé par des fausses notions et des faux chiffres. Il constate, même s’il a eu peu d’étudiants étrangers, qu’ils ont une grande faculté d’adaptation avec la culture et la langue. Son échange avec eux lui laisse des souvenirs riches. À la question des difficultés des étudiants étrangers, il exprime qu’avant tout, cela provient de la classe sociale à laquelle ils appartiennent et non du fait qu’ils soient étrangers.

Par ailleurs, il exprime son amour pour la France en tant qu’étranger puisque né en Argentine. Vivant sur le sol français depuis l’âge de 10 ans, il est reconnaissant de ce que son pays d’accueil lui a apporté, notamment la culture et les arts. Il ajoute que le contexte est différent aujourd’hui et que lorsqu’il est arrivé en France dans les années 70, il y avait de l’accueil, de la curiosité envers les étrangers, de l’amitié et de l’empathie envers les autres.

Pour lui, la France en tant que grande puissance, à comparer avec le Chili ou encore le Mali, est capable d’accueillir bien plus de personnes qu’elle ne le propose aujourd’hui.

Christelle Dande, en stage BTS Communication à Ligne16