“Ni muses ni mégères” à l’Entre-Pont

Mercredi 14 mars dans le cadre de la Fête du court métrage, Ligne16 et l’Entre-Pont ont organisé une projection de 4 petits films sur les épreuves que doivent affronter les femmes en grandissant et le rapport de force qui s’installe entre elles, les hommes et la société. Quelques hommes étaient présents, mais la plupart du public était composé de femmes. Celles-ci avaient pour la plupart joué dans la pièce “99 femmes“, projet de création de l’Entre-Pont présenté au TLV de l’Ariane le mercredi d’avant.

Les films très différents les uns des autres, ont pu à l’unanimité sensibiliser sur la question de la féminité, du sexisme, de la discrimination et même de l’évolution avec Internet chez les jeunes générations.

Charlotte de Ligne16 a pu interviewer certaines personnes à la fin de séance.

Miryana, Chantal, Nathalie, Véronique et Nicole nous donnent leur avis sur les courts métrages et sur la question féminine.

Écoutez ces femmes (14’41) :

 

 

“Le Bleu blanc rouge dans mes cheveux” par exemple, a pu touché énormément Myriana qui est devenue française à 14 ans ; elle a revu son sentiment quand elle était jeune car il était important d’avoir la nationalité française alors que ses parents n’étaient pas du tout à la demander. “Le jour où j’ai eu ma carte d’identité, mais j’étais folle de joie », nous exprime t-elle.

Les 4 m’ont touché car les 4 posent une problématique que la femme rencontre », témoigne Nathalie.

Pour Véronique, “Je me suis laissée portée par l’émotion ». Et dans “Le Bleu blanc rouge dans mes cheveux”, “c’est la parole du père qui m’a bouleversée, qui dit qu’il a été suffisamment humilié. C’est bouleversant aussi de savoir qu’elle offre ses cheveux pour avoir le droit d’être française et ce geste avec son père, tout est dit, quand elle est dans les bras de son père… ». Et dans “Où je met ma pudeur”, “la question que je me suis posée est : qu’est ce que le jury a du penser du discours de cette fille qui va beaucoup plus loin que le tableau. Je ne suis pas sûr que nous, nous aurions pu en parler de cette façon ».

 

Histoires des 4 court métrages qui ont été projetés :

« Le bleu blanc rouge de mes cheveux » raconte l’histoire d’une jeune fille qui se rase totalement les cheveux et sacrifie ainsi sa coupe afro pour rentrer dans le cadre lors de la prise de la photo d’identité, pièce indispensable pour compléter son dossier de demande de nationalité française.

« Où je mets ma pudeur » est aussi un film d’une grande sensibilité. L’héroïne qui porte le voile, doit l’enlever pour passer son examen qui lui permettra d’obtenir son diplôme d’histoire de l’art. A l’épreuve, la jeune fille choisit de commenter le tableau « La grande odalisque d’Ingres » peint en 1814. Une autre manière de parler du hijab.

Il y a eu aussi le documentaire « Espace » où une petite fille commente avec habileté le sexisme présent dans sa cour d’école.

Enfin, « C’est gratuit pour les filles » qui traite d’un sujet d’actualité sur les réseaux sociaux, surtout quand on est filmé à son insu.

Reportage de Tania et Charlotte.
Merci à Camille pour les photos.

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