Takhotakh au PAF 2019

Nous avons pu faire de belles rencontres au Play Azur Festival, dont une notamment avec Aurélien et Pierre-Antoine, les créateurs de la plateforme vidéo Takhotakh, qui étaient nos voisins de stand.

Dans cette interview, Aurélien et Pierre-Antoine nous présentent Takhotakh et expliquent son origine, son fonctionnement et les enjeux de sa création, avant de répondre à la question : “Que pensez-vous de notre société actuelle, tournée vers les écrans ?”.

Takhotakh est une plateforme vidéo dont le but est de valoriser le contenu éducatif et instructif présent sur Youtube en le référençant par catégories : arts, culture, société, information, sciences et technologies. Cela permet aux internautes cherchant à s’instruire de pouvoir accéder à du contenu de qualité de manière active et gratuite, tout en ayant la possibilité de soutenir financièrement leurs vidéastes préférés sans intermédiaire.

Le soutien de la plateforme, permet aux utilisateurs de débloquer des assistants de visionnage qui viendront les encadrer sur certaines problématiques comme par exemple : poser des limites de temps et d’envies sur le contenu regardé, d’adapter le contenu à l’âge du public qui regarde et d’aider les parents à gérer le temps d’exposition aux écrans de leurs enfants ou encore de connaître l’impact écologique de leur consommation de vidéos et le limiter grâce à des conseils.

Si au départ, l’idée du projet est de lutter contre le système de publicité qui règne en maître sur Youtube, des enjeux sociaux, écologiques et de santé publique se sont amoncelés au fur et à mesure de leur recherches. Aurélien nous explique d’ailleurs :

C’est ce qui donne beaucoup de sens à ce qu’on fait et qui fait qu’on est de plus en plus motivés.

Aurélien

La thématique de leur projet se rattache d’ailleurs à la perfection à notre question sur la société écran dans laquelle nous vivons. Ils nous rappellent donc que lorsqu’un contenu est gratuit sur internet, c’est qu’il est financé par le visionnage des publicités. Le produit (parce qu’il y a bien un produit), est donc le temps de cerveau disponible.

Ainsi, sur internet, tout est fait pour nous rendre addict et que l’on passe le plus de temps possible en ligne. Ils nous racontent qu’ils ont pensé leur plateforme pour aller à contre courant de ces tendances et permettre une rémunération directe aux créateurs de contenu ; le tout en faisant preuve de plus de transparence pour laisser l’utilisateur choisir ce qu’il veut voir.

Il y a aussi un impact écologique caché, rajoute Pierre-Antoine, car les vidéos ont un impact environnemental immense, or, elles représentent 80% de ce qui est consommé sur internet.

Avec les écrans, on dématérialise pleins de choses et on ne se rend pas compte de ce qu’il y a derrière

D’où vient le nom Takhotakh ?


C’est un mélange entre l’expression “du tac au tac” et le mot Takh qui désigne une espèce de cheval sauvage de Mongolie et qui symbolise donc la liberté.


La liberté, c’est quelque chose qui nous a motivé dès le départ : liberté de maîtriser son temps, de ne plus être un produit, d’être acteur… liberté de choisir nos outils et celles des vidéastes de créer…

Alexandra Pisano.