Réunion sur l’incinérateur de l’Ariane

Réunion au local de l’Utopie à l’Ariane

Vendredi 6 Octobre, le conseil citoyen de l’Ariane a organisé une conférence sur l’incinérateur au local de l’Utopie. Cet incinérateur a depuis toujours, fait planer une suspicion quant aux risques liés à ses émanations.

Les habitants, aujourd’hui, sont toujours aussi inquiets.

 

 

Ils ont droit à l’information

Christian Masson et Didier Chouvy, deux membres de la CLIS (Commission Locale d’Information et de Surveillance) qui surveille le fonctionnement de l’usine, ont alerté à cette réunion, sur les dangers ainsi que sur l’avenir de cet incinérateur.

 

 

 

 

Interview de Christian Masson, membre de la CLIS, par Gelsomina (4’35) :

 

Actuellement, cette usine tourne à plein régime avec 4 fours et brûle 326 000 tonnes de déchets de tout le département (125 000 tonnes pour la métropole, et ce malgré la diminution du volume de déchets liée au tri sélectif).

Pourquoi ?

Tout simplement parce que l’entreprise Sonitherm (groupe Véolia) qui gère l’usine et revend de l’électricité et de la chaleur (vapeur) réclame d’autres déchets à faire brûler pour rentabiliser l’usine. Toujours plus de déchets à brûler et qui viennent de plus en plus loin, telle est la politique actuelle en matière de traitement des déchets dans les Alpes-Maritimes.

Ce qu’il faut savoir : outre les acides qui provoquent une inflammation des bronches, des substances très toxiques se dégagent de la cheminée dont des métaux lourds et dioxine qui peuvent avoir des effets néfastes sur la santé.

Une étude de l’InVS (Institut de Veille Sanitaire) de 2008, autour de l’incinérateur de Gilly sur Isère, a mis en évidence une augmentation de certains cancers à proximité de l’incinérateur. Depuis, les normes ont été abaissées et de nouveaux procédés de traitement des fumées ont été installés qui ont considérablement diminué les rejets de dioxines et de NOx toxiques (oxyde d’azote).

Depuis 2011, une étude est en cours sur le nombre de cancers dans la zone impactée par les retombées. Ses résultats seront bientôt connus.

Malgré les contrôles, des accidents se produisent : ainsi, une intoxication de 19 personnes au Manoir avait eu lieu à cause d’un incident technique : fumée noire, bleue, rose. Cela laisse perplexe…

Les mesures effectuées dans les sols, dans les retombées atmosphériques et dans les huiles d’olives n’atteignent pas, et de loin, les normes fixées par l’arrêté d’exploitation ni les seuils de sites industriels.

Mais nous devons demeurer vigilants !

Des solutions?

2004 : Le  Plan départemental de traitement des déchets demandait à faire disparaitre les incinérateurs : Le tournant n’a pas été pris par les politiques qui n’ont pas recherché de solutions alternatives, la solution de facilité étant l’incinération – qui évite de se mettre à dos les maires du département.

2010 : le Grenelle de l’environnement préconisait que 40 % des déchets devaient être recyclés : on est loin du compte dans les Alpes-Maritimes.

2018 : fin du contrat de Sonitherm : un enjeu important.

Le choix du maintien de l’incinérateur semble fait par la Métropole. Si ce choix est fait, il devra apporter des garanties a minima pour les habitants : modernisation des installations avec des fours dernière génération plus performants, contrôles plus efficaces et vérifiables en toute transparence, recyclage de 40 % des déchets et donc diminution importante de la capacité de l’usine.

Échange à chaud avec une personne du public après cette réunion (1’46) :

 

Affaire à suivre…

Gelsomina.

Pour plus d’infos :

Lien sur l’article de Nice-matin du 11 juillet 2017
Lien sur l’article des Perdigones du 14 juin 2009
Lien sur l’article du Comité de Défense des Intérêts de l’Abadie

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