Le harcèlement de rue

Nous, Ela et Nada, sommes allées interroger les gens sur le harcèlement de rue. D’après vous, qu’est ce que le harcèlement de rue et qu’en pensez-vous? Quelles sont les solutions pour remédier à ce comportement le plus souvent causée par des hommes envers des femmes? Avez vous un témoignage à nous donner?

Regards d’adultes

Voici les réponses recueillis avec Elsa, Charlotte, Hamou, Alice, Marc et Isabelle rencontrés dans le 109 à Nice.

On peut voir que toutes les femmes interrogées ont déjà été victimes d’un harcèlement de rue. Tous(tes) sont d’accord pour dire que les solutions restent l’éducation et la sensibilisation sur le respect des autres.

Regards d’adolescents(es)

Nous avons pu ensuite interroger des adolescents pour voir ce qu’ils en pensent, avec Mohamed, Brahim, Sara et Rania.

Que dit la loi ? écrit par Valérie Patte


En 2018, après des années de mobilisation des associations, la France a adopté une loi renforçant la lutte contre les violences sexuelles et sexistes. Elle complète et améliore les lois précédentes sur les violences sexuelles faites aux mineurs et le harcèlement sexuel et/ou moral. Cest dans le cadre de cette loi que sinscrit aussi la législation pour lutter contre le harcèlement de rue, au travers de larticle sur « loutrage sexiste ou sexuel». Loutrage sexiste ou sexuel consiste « à imposer à une personne un propos ou un comportement à connotation sexiste ou sexuelle, qui porte atteinte à sa dignité ou qui l’expose à une situation intimidante, hostile ou offensante. »

Les sifflements, les remarques sur le physique, les injures, les contacts physiques non appropriés, les commentaires à connotation sexuelle devant une femme qui passe dans la rue, les insultes homophobes tous ces comportements sont considérés comme des outrages sexistes ou sexuels.
Certaines circonstances sont considérées comme aggravantes : si les faits sont commis par une personne qui abuse de lautorité que lui confère sa fonction (policier, éducateur, etc), si les faits sont commis sur un.e mineur.e, une personne vulnérable (en situation de handicap ou en précarité), ou en raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre, vraie ou supposée, de la victime. Ceci permet notamment de punir les coupables de harcèlement sexiste et sexuel contre les personnes de la communauté LGBT. En avril 2023, les peines prévues pour ces infractions ont été alourdies et les outrages sexistes ou sexuels aggravés ne sont plus considérés comme des infractions mais comme des délits.
Loutrage sexiste ou sexuel est à présent puni dune amende de 1500 euros. Lorsquil est aggravé, lamende est de 3 750 euros et peut être assortie de stages (sensibilisation aux violences sexuelles, par exemple) et dun travail dintérêt général de plusieurs dizaines dheures.

Reportage et interviews d’Ela et Nada,
assistées par Brahim (photos), Mohamed (montage audio), Ayoub, Menele, Tania.

Sources de la photo de Une de Jeanne Menjoulet : article du Buzz Feed News